Mécanismes et voies de transmission

L'infection endogène :

Elle se développe à partir d'un micro-organisme appartenant à la flore du patient. Elle fait essentiellement suite à des actes invasifs : ponction, accès vasculaire, accès urinaire, suture… Elle peut être prévenue par le strict respect de l’asepsie lors de la mise en oeuvre de techniques de soins invasifs ou non.

L'infection exogène :

Les différents modes de transmission croisée sont :

  • Par contact (C)
    Le contact direct met en jeu deux surfaces corporelles (peau ou muqueuse) entre le sujet contact et le sujet source. Le contact indirect fait intervenir un intermédiaire inanimé ou animé entre le sujet contact et le sujet source. Les mains jouent un rôle dans la transmission contact, on parle alors de transmission manuportée.
  • Par les gouttelettes (G)
    Il s’agit de fines gouttelettes (de diamètre supérieur à 5 µm) émises en respirant, en parlant ou en toussant, chargées de la flore des voies aérodigestives supérieures. Elles ne restent pas longtemps en suspension dans l’air, contrairement aux particules à transmission aéroportée et, par conséquent, sont contaminantes sur une courte distance (inférieure à 1 mètre). De nombreuses infections s’acquièrent par cette voie : grippe, oreillons, angine à streptocoque, infection à méningocoque…
  • Par l’air (A)
    Les supports de cette contamination sont des particules de diamètre inférieur à 5 µm : résidus solides des gouttelettes déshydratées (Droplet nuclei) ou poussières d’origine cutanée, textile ou végétale. Les germes concernés sont résistants à la dessiccation, ce qui explique que l’air reste contaminant, même en l’absence du malade. La tuberculose, la varicelle et la rougeole sont transmises par cette voie.
  • Par les vecteurs communs
    Cette contamination concerne l’eau, l’alimentation, les médicaments. Ces voies de transmission ont un rôle moindre dans la survenue des infections liées aux soins, sauf dans certaines situations, comme par exemple, l’utilisation de flacons multidoses ou d’antiseptique contaminé. Une contamination par Légionella pneumophila peut également survenir lors de l’utilisation de douches.
  • Par les produits biologiques
    Sont considérés comme à risque, tous les produits biologiques d’origine humaine sauf la peau saine et la sueur.

Remarques :
Par contamination percutanée, il faut comprendre aussi bien :

  • l’exposition accidentelle au sang,
  • la transfusion de produits sanguins contaminés avant 1985,
  • la contamination chez les usagers de drogues par voie intraveineuse partageant le matériel d’injection,
  • la contamination de la dialyse chez les insuffisants rénaux. Chaque micro-organisme peut être concerné par un ou plusieurs modes de transmission.